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2025-07-04 14:38:06

wazoox@diasp.eu

Plus de la moitié des Français voudraient que les entreprises soient détenues par leurs salariés | Alternatives Economiques

#politique #socialisme
https://www.alternatives-economiques.fr/timothee-duverger/plus-de-moitie-francais-voudraient-entreprises-soient-detenues/00115216

2025-07-04 14:38:27

Emmanuel Florac

wazoox@diasp.eu

En matière de modèle d’entreprise, les start-ups tiennent le haut du pavé. Pourtant, elles ne représentaient en 2023 qu’un chiffre d’affaires cumulé de 24,6 milliards d’euros, contre 9,4 milliards d’euros la même année pour les seules Scop, qui ont un volume d’établissements et d’emplois comparables.

Rappelons que dans une Scop (Société coopérative et participative), que ce soit une SA, une SARL ou une SAS, les salariés détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote et le profit est équitablement réparti entre les salariés (par la participation et l’intéressement), les associés (via les dividendes) et l’entreprise (avec la mise en réserve obligatoire d’une partie des revenus).

En 2022, l’ensemble du mouvement coopératif cumulait même 381 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Les coopératives représentaient 40 % du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire, 30 % du commerce de détail et 60 % de la banque de dépôt. Elles ont également un fort ancrage territorial, dont témoigne la présence en région (hors Île-de-France) de 77 % des sièges des 100 premières coopératives. La newsletter d'Alternatives Économiques

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Dans ces conditions, devons-nous encore croire à nos mythes, pouvons-nous encore accorder quelque crédit à la « start-up nation » incantée par nos élites ? Car dans la réalité, les coopératives structurent bien plus la production, la distribution et le crédit, et cela en développant les emplois et les territoires. Plébiscite

Une récente étude menée par Audirep auprès d’un panel de plus de 5 000 Français, en partenariat avec la Fédération nationale des caisses d’épargne, vient battre en brèche les représentations dominantes. A l’instar du décalage croissant entre l’offre politique et les préoccupations des citoyens que souligne Vincent Tiberj, il en ressort un décalage marqué entre l’offre économique libérale (la recherche de rentabilité arrive en tête des valeurs dominantes perçues de la société) et les attentes des citoyens qui relèvent bien davantage du lien social (respect, égalité, entraide et solidarité).

Les attentes sont plus fortes chez les femmes, les séniors, les catégories les plus populaires et dans les zones rurales

Quand on les interroge sur la propriété, 56 % des Français considèrent que les entreprises doivent être détenues par les salariés, loin devant les dirigeants fondateurs, les investisseurs ou les clients. Dans un contexte où la sociologie a mis à l’agenda la « question du travail », marquée par la dégradation de ses conditions et des modes de management verticaux, ce chiffre interpelle. Les attentes sont d’ailleurs plus fortes chez les femmes, les séniors, les catégories les plus populaires et dans les zones rurales.

Les personnes interrogées estiment en effet que cela permettrait un renforcement de la culture d’entreprise, une redistribution équitable, une répartition équilibrée du pouvoir et une vision à long terme axée sur la responsabilité sociétale et environnementale, mais aussi une meilleure attractivité/fidélisation des collaborateurs et des rémunérations plus élevées.

Il n’y a que sur la capacité à financer son développement que leur opinion est plus contrastée, ce qui n’est pas étonnant compte tenu de l’iniquité de traitement dans l’accès au financement que subissent les coopératives, y compris auprès de la Banque publique d’investissement (BPI). Un modèle d’avenir

Concernant les besoins insuffisamment couverts en France auxquels les coopératives pourraient offrir des solutions efficaces, c’est l’aidance 1, c’est-à-dire l’aide aux personnes âgées et dépendantes, qui arrive en tête. Un autre signal de l’importance des recompositions du travail qui exige de nouveaux arrangements entre la sphère économique et la sphère domestique. L’alimentation et le logement la suivent de près, soit deux des principaux postes de dépenses des ménages.

Les personnes interrogées établissent un lien étroit entre l’offre coopérative et les besoins sociaux

Les personnes interrogées établissent donc un lien étroit entre l’offre coopérative et les besoins sociaux. Si on les suit, les coopératives peuvent aussi répondre aux défis de la transition juste, qui consiste pour l’Organisation internationale du travail (OIT) à « rendre l’économie plus verte d’une manière qui soit aussi équitable et inclusive que possible pour toutes les personnes concernées, en créant des opportunités de travail décent et en ne laissant personne de côté ». Ils considèrent en effet très majoritairement (plus de 80 %) qu’elles peuvent apporter des solutions efficaces aux enjeux environnementaux et de travail/emploi.

Enfin, ils sont nombreux à vouloir s’engager dans les modèles coopératifs. 51 % se disent prêts à prendre des parts sociales dans une coopérative et à y donner de leur temps. Ce chiffre monte même à plus de 60 % pour les jeunes de 18-34 ans, ce qui témoigne du potentiel des modèles coopératifs pour l’avenir. 63 % des salariés seraient prêts à acquérir des parts dans leur entreprise et 67 % des artisans, commerçants et professions libérales à rejoindre une coopérative d’activité et d’emploi 2.

Dans le domaine des loisirs, alors que le débat sur les limites du « foot business » et les expériences d’actionnariat populaire prennent de l’ampleur, ils sont 44 % à se dire prêts à donner du temps régulièrement pour participer à la gouvernance d’un grand club sportif.

Loin d’être des survivances du passé, les coopératives apparaissent donc bien coordonnées avec les attentes des citoyens. Dans un contexte de retour des enjeux de souveraineté économique, qu’ils concernent l’autonomie stratégique de la France ou l’extension de la démocratie à l’entreprise, les modèles coopératifs sont un atout majeur dont les pouvoirs publics seraient bien inspirés de se saisir.

Kamino 2025-07-04 16:45:14

Carter Braxton

techriot@hub.natehiggers.org

@Emmanuel Florac Good luck with that. What happens when corporations only miniscule fractions of the population because of attitudes such as this? Will the unemployed now beg the governments to nationalize those corporations next?

Is it a wonder why corporations are beginning to take over governments now? Here's a thought, if indeed, employees want to own their corporations, then they should buy stock in those companies or start their own enterprises and see how they fare. Sometimes the unintended consequences of actions bring to bear, ones most fearful imaginings.

2025-07-05 04:41:57

Emmanuel Florac

wazoox@diasp.eu

@Carter Braxton interestingly Trump has shown that the government still can make corporations move. Corporations are taking over because the governments have been captured by corporate interests... Democracy anyone ?

Tatooine 2025-07-05 10:23:59

Carter Braxton

techriot@hub.natehiggers.org

@Emmanuel Florac I don't like pure democracies and neither do you. In pure democracies, minority opinions and groups take a back seat to the will of the majority. I prefer, what is referred to as a representative republic, but I think I know what you mean when you say it.

2025-07-05 11:13:05

Emmanuel Florac

wazoox@diasp.eu

@Carter Braxton in that case, a powerful minority actually grabs power, and the representatives aren't caring about their electors' will at all...